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Charles Trenet l’a vantée, pourtant, cette échappée routière vers le sud et le soleil de Méditerranée. Peut-être cet ancien établissement de négoce de vins et liqueurs dont les fenêtres donnent sur la Nationale est-il contemporain de sa chanson, jouée sur les ondes dès 1955 ?

Au troisième kilomètre, me voici déjà cherchant à gauche, à droite, une issue, presque une voie de secours – le moyen de fuir la frénésie automobile ! Et c’est ici : l’allée des marronniers, une piste de terre bordée de villas Belle-Epoque. Par quel miracle cette voie privée, à un jet de châtaigne de la gare de RER Val de Ris, a-t-elle échappé au goudronnage ?

L’allée des marronniers n’est pas seulement une rescapée du macadam, c’est aussi un ilôt du dernier siècle aux abords d’un quartier moderne et presque futuriste. Le nouvel aménagement des docks entend, peut-être, effacer le souvenir de leur évocation triviale d’autrefois : entreposer les alcools industriels produits par l’Etat. 

Les docks avant les travaux

Le quartier des docks… Après les travaux

Ainsi le lac des alcools a-t-il changé de nom. Il s’appelle désormais le lac des « docks de Ris ». Les vieux hangars de brique et de ferraille, quant à eux, sont méconnaissables sous leur enduit blanc. Des associations y proposent des activités culturelles aux habitants du quartier. 

Le lac des Alcools

Aujourd'hui lac des docks de Ris